En 1987, des parcelles avaient été distribuées en bord de mer à Ambabo, à des pasteurs qui se sédentarisaient. Depuis 1995, et à l'initiative de l'association ADCP (Action Durable Contre la Pauvreté), avec Mr Houmed Abdoulkader, des essais de cultures maraîchères (tomates, piments, pastèques, melons) avaient eu lieu. Des palmiers avaient poussé à partir de noyaux jetés par les éleveurs et leur famille.

Ces tentatives de périmètres agropastoraux ne donnaient pas de résultats probants, on était très loin de l'objectif fixé : l'auto-suffisance alimentaire. 

Par manque d'équipement minimum (petit outillage, brouettes, échelles), par manque d'accès aux semences, et surtout par manque de savoir-faire, les récoltes de dattes et de légumes restaient très insuffisantes.  

Aussi, en 2006, l'Association ADCP a-t-elle demandé l'appui de l'ONG AGIRabcd délégation de la Manche.

La priorité était de réhabiliter ces palmiers qui ne donnaient qu'à 20% de leurs possibilités et étaient délaissés.

A l'échelle nationale, AGIRabcd ne comptait pas de spécialiste en  phoeniciculture parmi ses adhérents, et a donc fait appel à l'Association ALCESDAM dont le  coordonnateur, Mr Raymond Loussert, est agronome spécialisé en phoeniciculture.

(Association de Lutte Contre l'Erosion, la Sécheresse et la Désertification Au Maroc). 

Le rapport circonstancié de  Mr Loussert, venu en mission à Ambabo en décembre 2006 démontrait qu'une agriculture d'oasis était possible.Les pasteurs manquant totalement de formation, un jeune Djiboutien, Mr Omar Osman Ahmedin, technicien en agriculture est allé suivre une formation à l'ALCESDAM au Maroc, dans la région de Tata, en 2007.

C'est lui qui a transmis ses acquis en matière de phoeniciculture aux pasteurs sédentarisés et qui, avec l'Association ADCP, a mis en place une parcelle pilote.